24 Jan Comment montrer sa reconnaissance au travail ?
Risques psychosociaux, absentéisme, baisse des performances, turn-over élevé… le manque de reconnaissance a un impact direct sur vos travailleurs et donc sur votre entreprise. Dans un monde en crise, où tout devient digital et où le contact humain se perd, faire preuve de reconnaissance envers ses équipes est plus que jamais indispensable. Pourquoi ? Comment ? Stéphanie van de Perre, fondatrice de Growing Attitude et coach spécialisée en bien-être au travail, nous livre quelques pistes de réflexion.
Quand le manque de reconnaissance impacte la santé mentale
Dans de nombreuses études liées au bien-être au travail, la reconnaissance ressort comme le principal facteur d’engagement des salariés. À l’inverse, le facteur de risque psychosocial le plus important est le manque de reconnaissance. « La reconnaissance est un élément essentiel pour préserver et construire l’identité des individus, donner un sens à leur travail, favoriser leur développement et contribuer à leur santé et à leur bien-être », commente Stéphanie van de Perre.
De plus en plus de travailleurs sont victimes de burnout, de surmenage, d’épuisement professionnel, de dépressions, de crises d’anxiété… On observe aussi de la résistance au changement ou encore de l’apathie vis-à-vis des tâches à exécuter ou envers l’employeur. Et notre experte de commenter : « Lorsque nous ne nous sentons pas vus ou valorisés pour nos contributions, nos compétences ou nos comportements, il est facile de se sentir détaché, de développer du ressentiment et de se faire porter pâle ou de chercher un nouveau job. Pour renforcer le lien employeur/employé, il est essentiel de communiquer l’impact positif que nous avons les uns sur les autres – directement, clairement et sincèrement. »
Travailler sur la reconnaissance au travail
Pour lutter contre ces phénomènes, mettre en place un programme de reconnaissance peut être un levier d’action fort utile. En effet, la reconnaissance favorise la satisfaction des besoins psychologiques des travailleurs et constitue un facteur de résistance au stress. Elle permet ainsi aux travailleurs de faire face aux situations professionnelles complexes et difficiles. « Dans un monde en perpétuel changement, la reconnaissance au travail doit être perçue comme un besoin essentiel permettant un équilibre entre l’efficacité organisationnelle et le bien-être des travailleurs », développe Stéphanie van de Perre.
Un programme de reconnaissance efficace doit permettre aux travailleurs de se sentir autonomes, compétents et intégrés socialement au sein de l’organisation. « Alors qu’on entend parler de démotivation ou de souffrance au travail, les dirigeants et managers se retrouvent souvent dépourvus. Ils mesurent à quel point les techniques et outils classiques du management ne leur permettent plus de faire face aux difficultés rencontrées pour renforcer l’implication des salariés et maintenir des objectifs de performance », explique la coach. Il convient alors de s’interroger sur les leviers possibles dans un contexte économique qui ne permet plus l’augmentation des salaires et des primes, qui ne suffisent plus à motiver les salariés. « Les stratégies de motivation échouent si elles ne permettent pas à l’individu de donner du sens à son travail et de valoriser son estime de soi », assure l’experte.
Plus que jamais, la reconnaissance au travail est donc essentielle pour assurer une bonne qualité de vie aux travailleurs. D’après un sondage réalisé par l’IFOP auprès de 802 salariés, recevoir davantage de reconnaissance de la part des supérieurs est le premier point cité comme participant du bien-être au travail (45 % des répondants). Viennent ensuite une augmentation de salaire (41 %) et une charge de travail acceptable (38 %).
Comment donner des signes de reconnaissance ?
La reconnaissance au travail peut prendre différentes formes. Elle peut être matérielle (salaire, augmentations, primes, chèques cadeaux…) ou immatérielle.
La reconnaissance immatérielle peut se définir en termes :
- d’estime et de soutien de la part du supérieur ou des collègues de travail ;
- d’attribution d’un nouveau titre de fonction ;
- de mise en valeur de l’intégrité, du professionnalisme et de l’expertise ;
- de feedback positif sur le travail réalisé ;
- de choix offerts à ses employés ;
- de valorisation des prises d’initiatives personnelles ;
- de participation aux décisions ;
- de formations ;
- de conditions d’emploi personnalisées (horaire flexible, télétravail, possibilité de semaine comprimée, banque de congés flottants, accumulation d’heures supplémentaires, etc.) ;
- …
Toutefois, pour les répondants du sondage précité, la reconnaissance immatérielle, c’est tout d’abord savoir dire merci. 40 % des salariés interrogés considèrent le « merci » comme le meilleur moyen de témoigner la reconnaissance, bien avant l’argent.
N’hésitez donc plus et montrez à vos employés, vos collègues, votre équipe que vous leur êtes reconnaissant ! Mais attention, un vrai signe de reconnaissance est :
- approprié à la personne et à la situation,
- en accord avec la culture de la personne, de l’entreprise, du pays…
- personnalisé, c’est-à-dire spécifique à la personne ;
- sincère ;
- argumenté.
À suivre…
La nouvelle année sonne souvent l’heure des entretiens d’évaluation. Comment intégrer la reconnaissance dans ce rendez-vous annuel parfois redouté par les travailleurs ? Comment le manager peut-il adapter sa posture ? Suite et fin de notre enquête sur la reconnaissance au travail bientôt sur le blog de Growing Attitude.
Besoin d’aide ? Growing Attitude vous accompagne
Les experts en bien-être au travail de Growing Attitude vous accompagnent pour :
- sensibiliser et former vos managers à la pratique de la reconnaissance au travail ;
- mesurer le ressenti actuel de vos équipes ;
- identifier les modes de reconnaissances possibles ;
- mettre en place de bonnes pratiques ;
- …
Pour plus d’infos, rendez-vous sur notre site ou contactez-nous directement.
Ensemble, construisons un monde du travail bienveillant !